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L'Autorité de sûreté nucléaire a annoncé mardi que le groupe électricien a décalé le chargement du combustible du réacteur EPR de Flamanville à mi-avril au lieu du 31 mars, date initialement prévue. Quelles en seront les implications ?
Selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la mise en marche du réacteur EPR de Flamanville, opéré par EDF, sera à nouveau retardée. Initialement prévue pour le 31 mars, elle ne se produira pas avant mi-avril. Ce bref contretemps s’ajoute à une série de complications rencontrées durant le chantier.
Le projet EPR de Flamanville, marqué par un véritable bras de fer contre le temps, devrait être opérationnel à l’été 2024. Un lancement qui sera donc retardé de pas moins de 12 ans par rapport à la date initiale. Cette tranche de nucléaire aura ainsi coûté à EDF près de 13,2 milliards d’euros, soit quatre fois le budget initial de 3,3 milliards d’euros.
“La consultation sur le projet de décision de mise en service, qu’on va soumettre aux commentaires du public pendant minimum 15 jours (…) va être lancée dans les prochains jours”, affirme l’ASN à l’AFP. EDF ne pourra donc pas charger les barres de combustible nucléaire avant la mi-avril compte tenu des délais incompressibles de cette procédure.
L’ASN a précisé que le retard de chargement du combustible n’aura pas de conséquence sur l’échéance du décret d’autorisation de l’EPR, fixée au 10 avril. Pour l’instant, EDF maintient le “couplage”, c’est-à-dire le raccordement du réacteur au réseau électrique national, pour la mi-2024.
L’expérience nous a appris que la route vers un avenir plus écologique est parsemée d’embûches, notamment dans le domaine de l’énergie nucléaire. Le réacteur de Flamanville est un exemple flagrant de ces défis, mais reste une preuve de l’engagement continu et renouvelé de la France vers un futur durable.
