Européennes : la majorité espère rebondir lors d’un rassemblement à la Mutualité ce soir

Mardi soir, les partisans du camp présidentiel se rassemblent lors d'une réunion à la Mutualité à Paris où Gabriel Attal est appelé à prendre la parole. Quels points clés va-t-il aborder lors de son intervention ?

Macron remonte ses manches pour les européennes

C’est une mobilisation d’envergure pour relancer la campagne européenne d’Emmanuel Macron qui aura lieu ce mardi à la Mutualité à Paris. Plus qu’une simple réunion, ce rassemblement est l’occasion de passer à la vitesse supérieure pour un Président qui a récemment été réélu pour un second mandat.

Une lutte acharnée dans les sondages

Pourtant, l’ambition du Président se trouve confrontée à une réalité difficile. Selon le sondage “rolling” Ifop-Fiducial, la représentante de Macron, Valérie Hayer, affiche 16% d’intentions de vote, soit moitié moins que son rival, Jordan Bardella du Rassemblement national (32%). L’écart se réduit avec la liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann qui affiche un score de 3 points inférieur.

Nonobstant ces résultats, Valérie Hayer demeure optimiste : “Je ne suis pas inquiète des sondages. Les Français ne sont pas encore dans l’élection. Et moi, quand je fais du terrain, les retours sont plutôt bons.”

Passer à l’offensive, une stratégie payante ?

Dans cette bataille, Emmanuel Macron n’entend pas rester en retrait. Atomisant le Rassemblement National, jugeant ses opposants “perclus d’incohérences”, le Président affiche une détermination sans faille : “Je l’ai dit, je m’impliquerai (dans la campagne). Je ne peux pas vous dire que ces élections sont essentielles et ne pas m’impliquer pour soutenir la liste qui défend l’Europe”. Par la même occasion, il annonçait récemment souhaiter une participation active de son gouvernement, y compris son Premier Ministre, dans la campagne.

Un camp présidentiel sur des charbons ardents

Face à une conjoncture difficile, l’optimisme reste mesuré au sein de la majorité présidentielle. La campagne européenne aiguise les désaccords internes, la fragilité de la liste présidentielle dans les sondages et les tensions avec le parti RN.

Tous ces obstacles montrent la teneur ardue de la voie qu’Emmanuel Macron a choisie. Une chose est sûre, le scrutin du 9 juin sera déterminant pour l’avenir de son quinquennat. Le défi reste de taille pour un président déterminé à ne pas laisser son destin européen aux mains du Rassemblement National.