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Européennes: la majorité dévoile 48 proposition pour que "l'Europe ne meure pas"

Européennes: la majorité dévoile 48 proposition pour que "l'Europe ne meure pas"
Publié le 06 mai 2024 à 13:06, mis à jour le 06 mai 2024 à 13:07

Paris (AFP) - Investir 100 milliards d'euros pour la défense, un "Plan Europe 2030" de 1.000 milliards d'euros de fonds publics et privés, la défense des "valeurs européennes" avec une "majorité numérique à 15 ans": la majorité présidentielle a présenté lundi son programme pour les européennes, à près d'un mois du scrutin.

Affiche de campagne avec le chef de l’État en arrière-plan, la tête de liste Valérie Hayer et les porte-parole de la campagne, Nathalie Loiseau, Marie-Pierre Védrenne et Clément Beaune, ont décliné les 48 propositions du programme, après avoir présenté les 30 premiers noms de la liste vendredi.

Le camp présidentiel, distancé dans les sondages par le RN de Jordan Bardella et talonné par la liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann, entend enclencher une nouvelle dynamique, avec le "meeting national" organisé mardi au Palais de la Mutualité à Paris, en présence du Premier ministre Gabriel Attal.

"C'est un programme ambitieux pour que l'Europe ne meure pas", réunissant les "conditions pour créer demain une Europe puissante", a fait valoir la tête de liste, Valérie Hayer, des formules qui résonnent fortement avec le discours du président Emmanuel Macron le 25 avril à la Sorbonne.

Ces propositions "sont les meilleures pour lutter contre les trois risques qui sont devant nous: le risque sécuritaire et migratoire, le risque climatique et économique" et "le risque démocratique et d'attaque sur nos valeurs", a-t-elle décliné.

Premier axe abordé: la défense.La majorité prône notamment d'investir 100 milliards d'euros au niveau européen, et souhaite voir le budget de chaque État porté à 2% du PIB d'ici à 2025, et 3% d'ici à 2030.

"Nous demandons à la Banque européenne d'investissement de venir travailler sur les secteurs de la défense, ce qu'elle n'a pas fait jusqu'à maintenant" et "nous sommes favorables à un emprunt sur ces 100 milliards d'euros", a précisé l'eurodéputée Nathalie Loiseau (Horizons).

Sur les volets économique, social et environnemental, la majorité présidentielle française souhaite un "Plan Europe 2030" de 1.000 milliards d'euros, sur fonds publics et privés, pour "compléter le Pacte vert" adopté pendant la dernière législature.

-"Capacité de conviction"-

Ce "Plan Europe" doit porter sur cinq secteurs: énergie, transports, numérique, santé, espace."Si nous voulons un choc de compétitivité, d’investissements, de compétences, ce plan Europe 2030 est essentiel", a insisté Marie-Pierre Védrenne.

Ces fonds publics devront s'appuyer notamment sur un emprunt commun de long terme, remboursé par de nouvelles ressources, est-il précisé dans le programme.

Comment convaincre les pays réticents ? "Le monde a changé.En 2020 (après le Covid, NDLR), avant qu'on s'engage sur le plan de relance, ça paraissait impossible, c'était un tabou absolu" et "Emmanuel Macron a réussi à convaincre (l'ex-chancelière allemande) Angela Merkel"."C'est notre capacité de conviction qui fera bouger les lignes", a assuré Mme Hayer.

Parmi les objectifs, la production de 10 millions de véhicules propres en Europe, un avion vert européen.Dans le domaine de la santé, les macronistes veulent un "Plan Marie Curie" pour des vaccins et traitements européens contre le cancer, les maladies dégénératives, et la recherche sur l'autisme.

Ils souhaitent également étendre la taxe carbone aux frontières à de nouveaux secteurs, comme l'automobile, ou encore le ciment et l'acier importé dès 2026. 

Ils veulent "imposer un bouclier commercial européen", avec des droits de douane automatiques et massifs en réponse à tout tarif douanier contre les entreprises européennes, et des "règles miroirs" pour les importations.

Troisième volet principal: les "valeurs" démocratiques européennes.La majorité présidentielle souhaite notamment voir l'accès à l'IVG inscrite dans la Charte européenne des droits fondamentaux.

Elle souhaite également un "bouclier démocratique contre les ingérences étrangères", avec notamment l'interdiction des financements extra-européens en faveur des partis politiques.

Comme en 2019, elle souhaite instaurer des listes transnationales pour les élections européennes et la fin de l'unanimité au profit de la majorité qualifiée, citant le champ des sanctions, de la fiscalité et de "l’État de droit".

Le programme ne mentionne pas d'élargissement."Mais on n'est pas hostile à l'élargissement par principe, contrairement à d'autres" mais "il y a des étapes, des conditions, des délais de négociation, on ne parle pas d'élargissement pour demain matin", a précisé Clément Beaune, qui a cité l'Ukraine et la Moldavie.

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