Lors de son passage sur RMC/BFMTV, le chef de file du RN pour les élections européennes a affirmé que si son parti accédait au pouvoir, il stopperait les allocations familiales pour les parents de mineurs délinquants. Quelles pourraient être les conséquences de cette mesure?
Jordan Bardella, tête de liste de la RN aux élections européennes, arrive en tête des intentions de vote selon un sondage Ifop-Fiducial pour LCI, Sud Radio et Le Figaro. Sa victoire pourrait annoncer un bouleversement politique majeur dans l’hexagone.
L’invité de RMC/BFMTV ce mercredi a suscité l’attention avec ses propositions audacieuses. Il prévoit notamment de « demander la dissolution de l’Assemblée nationale le soir même de sa victoire ».
En matière de sécurité, Bardella se veut ferme. Dans son discours, il estime que « le président de la République n’aura pas d’autre solution que d’en revenir aux urnes ». Il poursuit : « Quand vous avez un casier judiciaire long comme le bras, vous ne devriez pas pouvoir bénéficier d’un HLM. »
Jordan Bardella: "Le RN, au pouvoir, suspendra les allocations familiales aux parents de mineurs délinquants" pic.twitter.com/T0bzw72Z4r
— RMC (@RMCInfo) April 17, 2024
Bardella envisage également d’instaurer la « priorité nationale » en ce qui concerne l’attribution des HLM. Il soutient que ces logements ne devraient être réservés qu’aux familles françaises.
Outre les modifications du système de logement social, il se propose de radicalement changer les politiques familiales. Dans sa perspective, la « suspension d’allocations familiales » serait décrétée aux parents de mineurs délinquants, voire aux parents de mineurs récidivistes. Il y justifie en affirmant qu’il n’y a « aucune raison que des familles françaises qui font preuve de carences éducatives manifestes, qui sont totalement déresponsabilisées puisse bénéficier des fruits de la solidarité nationale ».
Bardella envisage en outre de supprimer l'”excuse de minorité” du Code pénal, ainsi que de généraliser « le principe des centres éducatifs fermés » en France. Il explique vouloir mettre en place des peines « très courtes et immédiates », à l’instar des pays d’Europe du Nord. Une approche qui témoigne d’une volonté de “renforcer le bouclier judiciaire”.