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Emotion en Alsace après le décès d'une collégienne en marge d'une attaque au couteau

Emotion en Alsace après le décès d'une collégienne en marge d'une attaque au couteau
Publié le 19 avr. 2024 à 10:41, mis à jour le 19 avr. 2024 à 10:43

Souffelweyersheim (France) (AFP) - Le décès d'une adolescente de 14 ans victime d'un arrêt cardiaque lors du confinement de son collège consécutif à une attaque au couteau jeudi à Souffelweyersheim (Bas-Rhin) provoque une vive émotion au sein de la communauté éducative et des familles.

La jeune fille "avait été secourue par des enseignants qui très vite ont appelé les services de pompiers.Elle est décédée en fin d'après-midi", a expliqué vendredi à l'AFP le recteur d'académie, Olivier Faron.

Jeudi après-midi, une alerte avait été lancée par le directeur de l'école primaire de la commune après que deux écolières eurent été attaquées au couteau à l'extérieur de l'établissement par un individu présentant des antécédents psychiatriques.

Outre l'école, un collège distant de quelques dizaines de mètres a également été confiné.

"Nous avons mis en place la procédure de confinement.Les enseignants l'ont fait de manière extrêmement précise et rigoureuse et malheureusement cette collégienne a connu un épisode de stress très fort qui a abouti à cet arrêt cardiaque", a indiqué le recteur.

Vendredi matin, plusieurs policiers étaient en faction devant l'établissement, où les surveillants faisaient entrer les collégiens.

"[Mon fils] est autonome, il fait le trajet tout seul à vélo normalement, mais là, faire le trajet tout seul lui faisait peur.On est juste venu récupérer ses affaires et je vais le garder avec moi aujourd'hui.Il a eu du mal à s'endormir hier soir", a expliqué à l'AFP Deborah Wendling, mère d'un élève de 6e.

"Le confinement a été mené presque plus sous forme de jeu à l'école primaire, mais ici ça a été peut être un peu trop direct", a-t-elle ajouté."Lui pensait qu'il y avait une personne armée dans le collège.Ils entendaient des portes claquer, mais en fait c'était juste les autres classes qui se confinaient aussi".

Lorsque l'alerte a été donnée, les classes ont fermé leurs portes et les élèves se sont dissimulés sous les tables.L'auteur de l'attaque au couteau n'est entré dans aucun établissement scolaire.

"Des investigations devront être menées afin de déterminer dans quelles conditions cet arrêt (cardiaque) est intervenu", a déclaré jeudi la procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi.

"Ce sont des procédures bien rodées, nous travaillons de manière très étroite avec la préfecture, nous avons été présents sur place extrêmement rapidement", a assuré le recteur."Il n'y a aucune solution parfaite et nous analyserons en profondeur ce qui s'est passé.S'il y a des enseignements à tirer, nous les tirerons.Mais les enseignants ont vraiment fait le nécessaire", a-t-il estimé.

-"Epreuve terrible"-

"Nous sommes atterrés, sans voix", a déclaré à l'AFP Georges Schuler, le maire de Reichstett, commune de résidence de la collégienne."Il y a une enquête en cours, je ne peux pas vous dire si cette jeune fille présentait une pathologie cardiaque ou pas".

La présence de la gendarmerie aux abords des établissements scolaires a été renforcée, selon Jean-Baptiste Peyrat, directeur de cabinet de la préfète du Bas-Rhin. 

"L'équipe mobile de sécurité du rectorat est présente", ainsi que la cellule d'urgence médico-psychologique avec des psychiatres et des psychologues, a précisé Olivier Faron."La journée va être consacrée à l'écoute et à la solidarité pour tenter de surmonter ce qui est une épreuve terrible".

Le collège sera également ouvert lundi, au premier jour des vacances scolaires, pour proposer un accueil et un service d'écoute aux familles qui en feraient la demande.

Les deux fillettes visées lors de l'attaque présentent des "blessures physiques légères" et ont rapidement quitté l'hôpital, selon le parquet de Strasbourg.

L'assaillant, âgé de 30 ans, a été interpellé. 

Une enquête pour "tentatives d'homicides volontaires sur mineures de 15 ans (et rébellion)" a été ouverte.

"Les motivations du principal suspect demeurent inconnues à ce stade", a précisé le parquet, qui a évoqué des "fragilités psychiatriques" et estimé "qu'aucun élément ne permet de rattacher ces agressions à un acte terroriste".

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