Pas-de-Calais : Amoureux d’une illusion, il tue sa compagne pour vivre son fantasme

Un jeune homme de 27 ans a été entrainé dans une romance en ligne, ignorant que son interlocuteur était un fraudeur basé en Côte-d'Ivoire. Il a même quitté sa petite amie en janvier pour cette fausse relation.

Un drame marqué par l’illusion numérique

Une tragédie a récemment ébranlé Beussent, une ville du Pas-de-Calais : un homme âgé d’une trentaine d’années a été accusé de l’impensable, assassinat de sa compagne. Le procureur de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras, a tenu à signaler que l’individu avait confessé avoir agi dans l’espoir velléitaire de “concrétiser” une relation virtuelle ébauchée sur la toile.

Un aveu où le remords s’enflamme

Cet homme, occupant une fonction d’adjoint technique dans une mairie, n’a pas tardé à exprimer des déclarations spontanées marquées par le remords. Il aurait confessé devant le juge « regretter son geste ».

Son acte avait pris une tournure plus manifeste lorsque le corps de la défunte a été découvert, portant des « traces de blessures au niveau du torse », une macabre mise en scène qui a mis en branle une enquête pour homicide volontaire.

Le piège d’une relation virtuelle

Mais la dimension déconcertante de cette affaire se situe ailleurs, dans un univers numérique propice aux illusions. L’homme entretenait en effet une relation virtuelle avec une femme se présentant sous le pseudonyme de « Béatrice Leroux » sur Facebook.

Comme un triste épilogue à cette histoire, il s’est avéré que cette amante n’était autre qu’un personnage fictif créé par un escroc aux sentiments, résidant vraisemblablement en Côte d’Ivoire.

Le fléau de l’escroquerie sentimentale

Ces fraudes à l’amour, différentes mais tout aussi insidieuses, sont un phénomène croissant, souvent perpétrées par des bandes criminelles basées en Afrique de l’Ouest. L’escroquerie sentimentale, telle qu’elle est définie par les services de l’État, est une stratégie qui consiste à faire naître des sentiments auprès d’une victime pour lui soutirer de l’argent.

Un drame qui fait apparaître l’urgence de sensibiliser à cette question cruciale pour endiguer le phénomène, d’autant plus que, comme le rappelle une statistique glaçante, un féminicide survient tous les trois jours en France.