Mardi, dix activistes de l'extrême droite ont été placés en détention provisoire suite à une enquête sur des actes de violence perpétrés lors d'un colloque sur Gaza qui s'est déroulé à Vieux Lyon en novembre passé. Qu'en est-il des mesures prises pour assurer la sécurité lors de tels événements?
Le 11 novembre 2023, un événement a secoué le Vieux Lyon. Des locaux, où se déroulait une conférence centrée sur Gaza et la Palestine, ont été sauvagement attaqués. Le nombre d’agresseurs était d’environ une cinquantaine, tous militants identifiés comme appartenant à l’ultradroite.
Ces individus, dotés de mortiers d’artifice et de barres de fer, ont fait usage de force brutale contre les participants de la conférence. Ce jour-là, l’espace accueillait une centaine de personnes.
Tous assistaient à une conférence, tenue par un médecin ayant exercé à Gaza, qui a été organisée par le Collectif Palestine 69. La rencontre paisible a été transformée en véritable champ de bataille par ces agresseurs, causant des blessures à plusieurs participants dont trois ont été transférés à l’hôpital.
En conséquence de cette agression violente, dix militants de l’ultradroite ont été placés en garde à vue ce mardi. Au préalable, en février, sept membres présumés de l’ultradroite lyonnaise ont été mis en examen pour “association de malfaiteurs” et “participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradations”.
L’agression a été revendiquée par un groupe informel d’ultradroite identitaire et néonazie connu sous le nom de « Guignol Squad ». Ce dernier est reconnu pour ses actions violentes à Lyon. Suite à ces événements, des appels à la dissolution des groupuscules d’ultradroite actifs à Lyon ont été relancés. Parmi eux, Les Remparts, un collectif basé sur les restes de Génération identitaire, dissoute en 2021.