Jonathann Daval de nouveau devant la justice pour “dénonciations calomnieuses”

Durant des mois, Jonathann Daval a soutenu que son beau-frère, Grégory Gay, aurait assassiné Alexia chez leurs parents, ajoutant qu'ils auraient camouflé le crime. Ces allégations étaient totalement fausses.

Jonathann Daval, de meurtrier à accusé en diffamation

La justice n’a pas terminé avec Jonathann Daval, déjà condamné à 25 ans de réclusion pour le féminicide de son épouse Alexia en 2017. Le tribunal correctionnel de Besançon sera mercredi le théâtre d’un nouveau face-à-face mettant en scène l’assassin et ceux qui furent ses beaux-parents.

Accusations d’un meurtrier et souffrances d’une belle-famille

Après avoir fait l’objet d’une peine lourde pour le meurtre de son épouse, Daval avait annoncé qu’il ne ferait pas appel. Pourtant, ce n’était pas le dernier chapitre de cette tragédie qui a secoué la France. Voici qu’il est maintenant convoqué par sa belle-famille pour dénonciations calomnieuses.

“C’est lui qui nous a accusés de complicité après avoir étranglé Alexia” déclare la famille de la victime, par la voix de Me Jean-Hubert Portejoie, l’un de leurs avocats. L’accusation, soutenue par le procureur de la République de Besançon, réside dans le fait que Daval a menti pendant six mois, mettant en cause sa belle-famille dans la mort d’Alexia.

Un pacte familial fallacieux

Daval avait accusé, lors d’une audition en 2018, son beau-frère Grégory Gay d’avoir étranglé Alexia lors d’une crise d’hystérie, avant de conclure un “pacte secret” avec le reste de la famille pour étouffer l’affaire. Des allégations qu’il a par la suite rétractées lors d’une confrontation émouvante avec ses accusateurs.

Une situation qui a profondément perturbé Grégory Gay. Le beau-frère affirme être “extrêmement combatif”, attendant avec espoir que son honneur soit lavé. Les préjudices de ces accusations mensongères ont conduit également à une demande de 60.000 euros de dommages et intérêts par la belle-famille, dont 30.000 euros pour Grégory Gay.

Le droit du mensonge dans le débat

L’issue de ce procès pourrait aider à clarifier le droit de “mentir” ou “d’accuser” pendant une instruction criminelle. Pour Me Schwerdorffer, avocat de Daval, cette question a déjà été résolue lors du procès précédent.

Toutefois, pour Me Portejoie, les accusations portées par Daval sont un préjudice “spécifique”, distinct du meurtre d’Alexia. Ce nouveau procès est donc d’une importance cruciale pour apporter des éclaircissements et, peut-être, un semblant de justice à cette tragédie française.