Un raccordement de l’EPR de Flamanville au réseau national à l’été 2024

EDF a révélé le mercredi 27 mars que le réacteur nucléaire EPR de Flamanville commencera à fournir de l'électricité au réseau national à l'été 2024, ce qui indique un retard de douze ans par rapport au calendrier initial.

Après de nombreux retards et contretemps, le réacteur nucléaire EPR de Flamanville, géré par Electricité de France (EDF), est maintenant prêt à entrer en fonction à l’été 2024. C’est ce qu’a confirmé la société dans un communiqué officiel, ajoutant ainsi douze années de plus que prévu à la timeline initiale du projet.

Une mise en service prévue pour l’été 2024

Selon les dernières informations, le “chargement de combustible nucléaire” du réacteur aura lieu vers mi-avril, pour que l’unité de production soit finalement connectée au réseau électrique national à l’été 2024. Cette opération complexe promet d’être le point culminant d’une longue série d’obstacles et de défis dont la résolution a entraîné d’importants dépassements de coûts et de délais.

Une consultation publique ouverte à tous

L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), le chien de garde français de l’industrie nucléaire, invite le public à donner son avis sur la mise en service du réacteur jusqu’au 17 avril 2024.

“Cette nouvelle étape de la procédure permet désormais d’envisager d’ici quelques semaines le premier chargement en combustible nucléaire du réacteur”, estime EDF.

Un coût financier considérable

Les multiples reports et autres imprévus ont fait grimper la facture totale du projet initial de 3,3 milliards d’euros à 13,2 milliards d’euros, et ce n’est sans doute pas fini. Pourtant, malgré ces vicissitudes financières, EDF semble bien décidé à investir massivement dans le nucléaire.

Un avenir radieux pour l’énergie nucléaire ?

En dépit des difficultés rencontrées avec l’EPR de Flamanville, EDF nourrit des ambitions fortes pour l’avenir de l’énergie nucléaire. La société espère en effet produire deux réacteurs de troisième génération chaque année, contre un ou deux par décennie actuellement.

C’est un défi de taille pour l’entreprise, notamment en raison de sa dette considérable, mais aussi du scepticisme suscité par les problèmes répétés du projet EPR.