Après des discussions, les syndicats de la SNCF et la direction sont parvenus à un accord pour intégrer des mesures avantageuses pour les départs anticipés à la retraite, pour contrecarrer l'impact de la réforme des retraites. Qu'en pensez-vous ?
L’avenir semble plus clair pour les cheminots de la SNCF. Après une intense période de négociations, les syndicats représentatifs ont signé un accord majeur sur les fins de carrière des cheminots. “Une véritable avancée”, comme la qualifie la SNCF dans un communiqué.
L’accord arrive à un moment crucial. En effet, trois réformes des retraites se sont succédé depuis 2008, impactant l’âge de départ légal des salariés. Ces changements ont eu des conséquences pour les cheminots de la SNCF, particulièrement pour ceux occupant des postes à la pénibilité avérée.
🟢 Les adhérentes et adhérents #SUDRail valident l’accord « fin de carrière » négocié au sein du @GroupeSNCF.
🚨 La première analyse : avec un rapport de forces important, les patrons sont obligés de lâcher des avancées #sociales. Nous allons continuer sur cette lancée ! pic.twitter.com/rokm7B5OUG
— SUD-Rail Fédération ⏚ (@Fede_SUD_Rail) April 22, 2024
L’accord donne l’opportunité aux preneurs de ces postes de bénéficier d’une cessation anticipée d’activité notable avant leur retraite. Les cheminots éligibles peuvent ainsi bénéficier d’une cessation d’activité qui s’étale entre 30 et 36 mois. Eric Meyer, secrétaire fédéral de Sud-Rail, souligne que cet accord permet de “compenser en partie les effets néfastes de la réforme des retraites”.
En signe d’apaisement, Sud-Rail renonce à appeler à la grève au mois de mai, comme il menaçait de le faire auparavant. Le syndicat, soutenu par ses adhérents, a préféré mettre l’accent sur la négociation constructive.
Au final, cet accord est perçu comme un premier pas vers un dialogue social plus apaisé et constructif. C’est en tout cas l’ambition du PDG, Jean-Pierre Farandou, qui voit en cette signature “une première pierre décisive” pour le progrès social dans le secteur ferroviaire.