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Emmaüs dénonce les concurrences “déloyales” d’Amazon et Shein

Emmaüs dénonce les concurrences “déloyales” d’Amazon et Shein
Publié le 15 avr. 2024 à 21:00, mis à jour le 15 avr. 2024 à 19:01

Label Emmaüs, le magasin en ligne d'articles d'occasion de l'association créée par l'Abbé Pierre, dénonce la "concurrence déloyale" des mastodontes de l'e-commerce, surtout dans le domaine de la librairie.

Tl;dr

  • Label Emmaüs dénonce la concurrence déloyale d’Amazon et Shein.
  • Le site d’occasion souffre d’une baisse de 20% des visites mensuelles.
  • Une campagne sur les réseaux sociaux pour sensibiliser est lancée.
  • L’association appelle à une régulation pour préserver le commerce solidaire.

Label Emmaüs aux prises avec le géant du commerce en ligne

Face à la “concurrence déloyale” des mastodontes du commerce en ligne, tels qu’Amazon et Shein, Label Emmaüs a exprimé publiquement son inquiétude.

Souffrant des pratiques commerciales préjudiciables de ces entreprises numériques omniprésentes, la “marketplace” solidaire constate une baisse de 20% de ses visites mensuelles durant les premiers mois de 2024.

Une situation critique

“Depuis un an ou deux, ça devient vraiment compliqué de survivre”, confie Maud Sarda, directrice de Label Emmaüs. Son association, qui tire une part significative de ses revenus de la revente de livres, fait face à une chute de ses performances à cause de l’inflation et des stratégies agressives des plateformes en ligne.

Mener le combat pour le commerce solidaire

Pour attirer l’attention sur cette situation, Label Emmaüs a lancé une campagne intitulée “Tous nos livres se valent” sur les réseaux sociaux. De surcroît, l’association appelle à une législation plus restrictive pour freiner la cadence effrénée de la fast-fashion et limiter la livraison gratuite.

Les députés ont déjà adopté une proposition de loi dans ce sens en mars, elle attend désormais l’aval du Sénat.

Proposition innovante pour sauver le livre

L’association propose en outre de favoriser la circulation solidaire du livre plutôt que sa destruction. En 2022, 14% des livres produits en France ont fini à la poubelle car cela coûtait moins cher à l’éditeur que de les entreposer. Un système de redistribution de ces invendus à travers les grandes associations est suggéré par Maud Sarda, menant à une redistribution des bénéfices pour couvrir les droits d’auteur.

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