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Le Burkina suspend TV5 Monde 2 semaines, et 7 autres sites jusqu’à nouvel ordre

Le Burkina suspend TV5 Monde 2 semaines, et 7 autres sites jusqu’à nouvel ordre
Publié le 29 avr. 2024 à 19:00, mis à jour le 29 avr. 2024 à 17:01

Après la BBC et Voice of America , le Burkina Faso poursuite en suspendant la diffusion de TV5Monde et de plusieurs sites d'information étrangers pour deux semaines minimum. Cette décision fait suite à leur publication d'un rapport accusant l'armée de violences.

Tl;dr

  • Sept sites d’information en ligne, y compris Le Monde et TV5Monde, ont été bloqués au Burkina Faso.
  • Cette suspension est liée à la diffusion d’un rapport de l’ONG Human Rights Watch accusant l’armée burkinabée d’exécutions civiles.
  • L’autorité de communication du Burkina Faso a justifié ces suspensions par des allégations de “désinformation” portant atteinte à l’armée.
  • Le pays, dirigé par un régime militaire depuis 2022, est confronté à des violences djihadistes.

Une censure médiatique au Burkina Faso

Le Burkina Faso a suspendu l’accès à une panoplie de sources d’information internationales, prenant de court de nombreux citoyens qui dépendent de ces portails pour leurs nouvelles. Dans cette liste s’étend de sites web conséquents comme Le Monde et TV5Monde, suspendus jusqu’à nouvel ordre.

La cause : un rapport polémique

Cette coupure d’accès s’explique par la diffusion d’un rapport détonant de l’ONG Human Rights Watch (HRW). Le dispositif clé pointé par le Conseil supérieur de la communication (CSC) du pays concerne des accusations d’exécutions extrajudiciaires de civils menées par l’armée burkinabée, parmi lesquelles figurent des enfants.

Accusations de désinformation

Le CSC s’est défendu en invoquant des “déclarations péremptoires et tendancieuses”, et considère ce rapport comme une “désinformation” portant atteinte à la réputation de l’armée nationale. Le ministre de la Communication burkinabé a soutenu ce point de vue, affirmant que ces accusations étaient “infondées”. Le pays considère cette affaire comme une campagne médiatique orchestrée visant à compromettre la lutte contre le terrorisme.

En toile de fond, une situation tendue

Ces nouvelles restrictions s’ajoutent à une série de suspensions (temporaires ou définitives) de médias étrangers qui ont eu lieu depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré en 2022. Le Burkina Faso est confronté à une instabilité politique continue depuis 2015, avec notamment deux coups d’Etat en 2022 et une violence djihadiste persistante qui a fait environ 20 000 morts et provoqué le déplacement de plus de deux millions de personnes.

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