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La réponse de la LNR à Antoine Dupont

La réponse de la LNR à Antoine Dupont
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Alors qu’Antoine Dupont a émis des critiques remarquées à l’encontre du salary cap imposé par la LNR aux clubs du Top 14, le directeur général de l’institution lui a répondu en assurant qu’une évolution est possible à moyen terme.
Antoine Dupont a mis un coup de pied dans la fourmilière. Le demi de mêlée du Stade Toulousain a vivement critiqué le salary cap mis en place depuis de longues années par la Ligue Nationale de Rugby (LNR), qu’il a présenté comme « trop invasif ». « Les règles du salary cap nous empêchent d'utiliser notre image individuelle à travers des contrats de pub classiques », a-t-il ajouté dans des propos recueillis par l’AFP en marge de l’annonce de la prolongation du partenariat entre le club de Haute-Garonne et le constructeur automobile Peugeot.

Alors que son coéquipier en sélection Grégory Alldritt mais également son entraîneur à Toulouse Ugo Mola lui ont apporté leur soutien, la réponse de la LNR était attendue. Elle est intervenue ce lundi en marge de la Nuit du Rugby par l’intermédiaire de son directeur général Emmanuel Eschalier. Interrogé par RMC Sport, ce dernier n’a pas caché qu’il y a « une discussion qui est engagée sur l'évolution du salary cap » à l’horizon 2027 avec « les premiers ateliers avec les clubs » prévus dès cette semaine.

Eschalier ne veut pas affaiblir le salary cap


« Tous les sujets vont être mis sur la table pour se projeter sur l'évolution de ce dispositif essentiel pour à la fois la pérennité des clubs, la pérennité du modèle, l'attractivité du championnat », a-t-il ajouté avant de préciser que « le syndicat des joueurs qui représente la voix des joueurs sera évidemment associé » à ces discussions. L’objectif affirmé est d’avoir « un projet de salary-cap dans la durée pour qu'il soit encore plus robuste, encore plus efficace » pour « un rugby français à la fois performant mais qui ne cède pas aux spirales de l'inflation et qui garde un équilibre à l'intérieur du Top 14 ».

Toutefois, concernant le droit à l’image des joueurs qui est au cœur des critiques émises par Antoine Dupont, Emmanuel Eschalier concède que « c'est un sujet compliqué parce qu'il n'est pas possible de les exclure complètement en s'agissant des partenaires des clubs ». Cela représenterait pour le directeur général de la LNR « une brèche importante dans la crédibilité et l'efficacité du salary cap » mais ce dernier ne veut pas écarter ce sujet lors des discussions à venir.

Dupont pourrait quand même faire bouger les lignes


Alors qu’Antoine Dupont a évoqué « une chasse aux sorcières » concernant le fonctionnement actuel de la limite des rémunérations, le haut-dirigeant de la ligue assure que cette dernière est tournée « vers l'intérêt général du rugby professionnel » et qu'elle représente « une option qui nous permet de consolider les modèles économiques des clubs, d'assurer l'équilibre du championnat, tout en gardant un Top 14 qui reste de très loin le championnat le plus attractif du monde ». Ce qui est certain, c’est que les négociations à venir ne viseront pas à mettre fin à ce système qui a fait ses preuves et qui « reçoit le soutien unanime des clubs, de toutes les parties prenantes, de la Fédération Française de rugby également ».

Pour conclure son propos, Emmanuel Eschalier a assuré que « les débats portent sur ses modalités, sur l'assiette, les sommes prises en compte, la façon de le contrôler » mais « absolument pas sur sa pertinence ou son principe ». Après la prise de position d’Antoine Dupont, la balle est dans le camp des clubs pour répondre à ces critiques.
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