Paris 2024 : la boxeuse algérienne Imane Khelif cyberharcelée en raison de son hyperandrogénie

Victorieuse en huitièmes de finales jeudi 1er août, la boxeuse Imane Khelif voit, sur les réseaux sociaux, sa légitimité aux JO être remise en question en raison de ses taux élevés de testostérone. Des attaques infondées.
46 secondes. C’est le temps qu’il a fallu à la boxeuse algérienne Imane Khelif pour battre l’Italienne Angela Carini dans la catégorie des moins de 66 kg jeudi 1er août, et ainsi se qualifier pour les quarts de finale. Une victoire ternie par la pluie de commentaires injurieux reçue par la boxeuse algérienne à la fin de son combat.
En cause : les taux de testostérone de la boxeuse, naturellement élevés. Imane Khelif est une athlète hyperandrogène, c’est-à-dire qu’elle produit un excès d’hormones sexuelles mâles. Ce qui conférerait, selon ses détracteurs – majoritairement situés à l’extrême droite –, un ascendant physique à la boxeuse.
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a ainsi déploré « un combat qui n’était pas sur un pied d’égalité » sur X. « Je garderai les hommes hors du sport féminin ! », est allé jusqu’à écrire Donald Trump sur Truth Social. Une opinion intersexophobe (pour rappel : les personnes intersexes naissent avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions classiques de la masculinité ou de la féminité) notamment partagée en France par le président des Patriotes, Florian Philippot, ou l’autrice Marguerite Stern, notoirement...