"Le monde des arbres est plus fort que celui des animaux"

La forme biscornue de certains hêtres, saules, frênes, fascine le promeneur. Spécialiste en biologie végétale, Catherine Lenne, elle, sait qu’elle cache souvent toute une histoire : un stress, un accident, habilement surmontés par ces géants verts. Car, explique la chercheuse, on les croit immuables, mais bien au contraire, les arbres sont les rois de l’adaptation.

Les arbres, précieux alliés dans la lutte contre le dérèglement climatique

Tordus. Vrillés. Exubérants. Ils se dressent au beau milieu d’un square, interpellent au détour d’un chemin campagnard ou surprennent à l’orée d’une clairière. Ce sont des «biz’arbres» comme les surnomme Catherine Lenne, enseignante-chercheuse à l’université Clermont-Auvergne, dans l’ouvrage illustré de quelque 500 photographies qu’elle vient de leur consacrer (Vous avez dit biz’arbres ?, éd. Belin).

Cette biologiste du laboratoire de Physique et physiologie intégrative de l’arbre en environnement fluctuant (au joli acronyme Piaf) s’intéresse à la façon dont ces végétaux perçoivent les variations de leur environnement – température, lumière, sécheresse, vent, gravité… – et y répondent.

Pour GEO, cette botaniste passionnée décrypte quelques-uns des mystères (...)