La pollution de l'air en Asie a baissé, et cela a paradoxalement accéléré le réchauffement planétaire

Un lien de causalité qui révèle un dérèglement climatique plus dramatique encore que les projections ne le laissaient penser jusqu’à aujourd’hui.
Au premier abord, le paradoxe peut sembler déprimant : une nouvelle étude, relayée dans la version anglophone de la revue scientifique The Conversation, révèle en effet que la dépollution massive de l’air dans les pays d’Asie de l’Est, à commencer par l’immense République populaire de Chine, a paradoxalement accéléré le réchauffement de l’ensemble des températures planétaires.
Un air plus pur pour une planète plus chaudeComme l’expliquent Laura Wilcox et Bjørn Samset, deux des auteurs de ces travaux, ceci s’explique par la baisse drastique des émissions de dioxyde de soufre dans cette région,-75% depuis 2013, au prix d’efforts colossaux.
Respectivement professeure au National Centre for Atmospheric Science de l’Université de Reading, au Royaume-Uni, et chercheur au Center for International Climate and Environment Research d’Oslo, ils se sont appuyés sur 160 modélisations climatiques produites par huit équipes différentes pour aboutir à leurs surprenantes conclusions. Et celles-ci sont claires : cette baisse correspond à une accélération du réchauffement (...)