Ethnobotanistes, éthologues, vétérinaires… Chacun veille, avec ses armes, sur la biodiversité de la jungle guyanaise, fragilisée par l’activité humaine.
Lorsque Margo Traimond arpente, couteau à la ceinture et bottes vert fougère aux pieds, la forêt qui borde le zoo-refuge de Guyane, il arrive qu’elle aperçoive parmi les feuillages la fourrure noire d’un singe-araignée à l’air familier. Pour l’éthologue (spécialiste du comportement animal), directrice animalière de ce site de douze hectares de nature luxuriante à l’ouest de Cayenne, cette vision fugace marque le succès d’un travail de longue haleine.
Car son zoo ne fait pas qu’accueillir le public venu admirer la faune amazonienne, jaguars, toucans, caïmans… Il héberge aussi un centre de soins qui recueille des animaux en détresse trouvés dans la jungle guyanaise, notamment des orphelins dont la mère a été victime du braconnage ou de la déforestation. Ces derniers y grandissent en captivité, puis sont peu à peu déshabitués de l’humain, avant d’être relâchés en milieu sauvage, parfois non loin du zoo.
Ce territoire français déborde de biodiversitéLorsqu’elle recroise par hasard leur route, Margo Traimond est rassurée : cela signifie (...)