En France, la sécheresse gagne du terrain, vendredi 13 mai. Une quinzaine de départements sont directement concernés, notamment le Nord où les maraîchers sont de plus en plus inquiets face à cette situation.
Dans une zone maraîchère de Wavrin (Nord), Alexandre Vandromme, agriculteur, a installé son canon à eau avec un mois d’avance. C’est une mesure indispensable pour ne pas perdre les semis de courgette. Depuis mi-mars, il n’a plu que 7 millimètres sur une de ses parcelles. Le manque de précipitations et le vent ont asséché les sols et compliqué le travail des maraîchers. « L’irrigation, ça prend un temps fou« , admet Florian Dievart. Sous serre, la température est amplifiée tout comme les charges de ces exploitants qui prévoient 1 000 euros de dépenses d’eau supplémentaires en 2022.
Même inquiétude dans les jardins familiaux
À quelques kilomètres, dans les jardins familiaux de Bondues (Nord), l’inquiétude est aussi palpable pour les jardiniers amateurs. « Cette année la terre, c’est hyper sec« , indique l’un d’entre eux. Depuis quelques années, les récupérateurs d’eau de ces particuliers ne suffisent plus. La mairie a dû investir : une cuve de récupération de 20 000 litres. « L’eau est récupérée depuis le stade. Au moins, on a de l’eau ici au mois de mai« , estime Michel Liebart, jardinier amateur. Ces passionnés espèrent que la cuve permettra à leurs plants de passer l’été, encore faut-il qu’il pleuve. (…)